Chaque semaine, vous êtes nombreux à réagir sur des sujets qui concernent tous les kinés libéraux, qu’il s’agisse d’évoquer les relations entre les professionnels de santé et les autorités publiques, ou encore les évolutions annoncées pour l’exercice de la profession. Alors que la période estivale annonce un rythme différent pour une grande partie de la population, de nombreux kinés libéraux seront encore présents pour répondre aux demandes de soins de leurs patients. Alors nous profitons de cette période pour vous donner la parole.
Devenir kiné libéral reste encore une vocation pour de nombreux étudiants même si de plus en plus de kinés déjà installés font part de leur scepticisme. Réagissant à un article d’EasyKiné sur les études de kinésithérapie, Sylvie Owczarek expliquait ainsi : Ce métier est en perdition et aucun représentant de notre profession ne nous défend. Et on retrouve une trace de ce pessimisme sur bon nombre d’autres thématiques.
Les kinés libéraux face au système de santé, une incompréhension à identifier
L’Assurance Maladie, même si elle concentre un bon nombre de critiques de la part des kinés libéraux mais aussi d’autres professionnels de santé, propose régulièrement des évolutions de ses outils, comme nous vous le présentions, il y a quelques mois, avec ADRI. Cet acronyme pour Acquisition des Droits Intégrés traduit la possibilité pour le kiné libéral de gagner du temps et d’optimiser sa facturation. Ce sont les kinés libéraux, qui, jour après jour, font évoluer ces nouveaux services, comme nous le rappelait Stefcy Stef à propos de Adri. « Déjà utilisé pour des patients disparus sans payer, pratique. Un bémol : ce sont les droits du jour. Si changement de caisse pour des soins anciens, ça efface les anciens droits, c’est ballot ! »
Ces évolutions du système de santé, les kinés libéraux en ont beaucoup parlé depuis septembre 2018, date de l’annonce de la Réforme Ma Santé 2022. Il faut dire, que comme bien d’autres professions de santé, les kinés libéraux ont l’impression d’avoir été « oubliés ». C’est ce que résumait Séverine Moccia en écrivant : « Je crois qu’en fait ils ont oublié toutes les professions paramédicales libérales c’est bien triste »
Les kinés libéraux à l’écoute des autres professionnels de santé, une communauté à renforcer
Mais les kinés libéraux s’entraident aussi notamment lorsqu’il s’agit de conseiller les plus jeunes, qui s’installent ou qui finalisent leur projet d’installation. Marie Cary motivait ainsi ces jeunes kinés libéraux, en leur expliquant qu’il n’était pas obligatoire de recourir à Doctolib ou d’autres plateformes de prise de rendez-vous en ligne : « Sans Doctolib c’est très rapide aussi… il manque des kinés partout… fait toi connaître des médecins du coin…et après si tu bosses bien Avec le bouche à oreille ça viendra tout seul … à mes début en 2010 agenda plein en 2 semaines … ». Pour Geneviève Durussel, le principal problème pour un kiné libéral qui s’installe ne réside pas dans la constitution de sa patientèle : « Pour la clientèle, ce n’est pas le problème la population vieillissante…le gros problème ce sont les charges surtout les 3 premières années pratiquement les 75% sont reverses à l’Etat… »
Car aussi ambitieuse soit la Réforme de la Santé, l’avenir de la profession comme celui de bien d’autres s’écrira aussi en fonction des kinés libéraux eux-mêmes. S’exprimer et faire connaître son avis et ses attentes s’impose alors comme une nécessité ou une évidence.
Des devoirs de vacances pour les kinés libéraux !
Tout au long de l’année, les masseurs kinésithérapeutes réagissent ici mais aussi sur d’autres forums aux évolutions de la kinésithérapie, mais aussi aux problèmes qu’ils peuvent rencontrer au quotidien. Il n’est pas possible de dresser une liste exhaustive des sujets, qui concentrent votre attention mois après mois. En revanche, cet été reste la période idéale pour vous inviter à prendre la parole pour revenir sur des sujets qui vous ont particulièrement touchés au cours de l’année ou sur des thématiques, que vous estimez trop peu abordées, ou encore pour nous faire part de vos propres remarques et avis sur votre profession et sur les perspectives, qui se dessinent pour les kinés libéraux. Alors à vos claviers, nous vous ouvrons nos colonnes.
Aucun représentant de votre profession ne vous défend ? Mais vous avez ( comme toutes les professions) les syndicats que vous méritez !
En ne respectant pas les termes des conventions (signées par vos représentants) vous ne leur facilitez pas la tâche non plus. Je pense aux dépassements tarifaires prohibés sous couvert de fausse exigence particulière du patient (D.E.). Comment voulez-vous que vos représentants vous défendent bien devant l’assurance maladie quand elle leur oppose vos mauvaises pratiques non conventionnelles ?
La mienne est formidable. Et a beaucoup de courage.
Alma, para ti!!