La crise du Covid-19, LE sujet 2021 pour les masseurs kinésithérapeutes ?

Alors que cette fin d’année fait naître de nouvelles inquiétudes liées à la situation sanitaire du pays, il est temps de s’arrêter sur cette année qui s’achève. Les kinés libéraux en garderont un souvenir mitigé marqué cependant en grande partie par ce coronavirus.

L’année 2021, une année de crise ou une année unique pour les kinés libéraux ?

Traditionnellement, cette période de fin et début d’année constitue le moment de dresser le bilan des douze derniers mois écoulés mais aussi de se projeter dans la nouvelle année à venir. Plutôt que de revenir sur les dates marquantes de l’année 2021, plongeons-nous sur ce qui a fait l’actualité des kinés libéraux, une actualité que certaines et certains se sont efforcés de commenter en apportant des éclairages personnels. Ainsi, quand nous nous interrogions, il y a un an, sur les attentes des masseurs kinésithérapeutes pour cette année 2021, François Gaume nous faisait part de son pessimisme :

« Une année pleine de promesses ?? Cette année sera encore et toujours celle de l’ignorance et du mépris de la kinésithérapie comme la précédente et comme ça le sera en … 2022 ! »

Fallait-il y voir une prémonition ? Toujours est-il que 2021 commençait sous les mêmes auspices que 2020, et que la crise sanitaire imposait aux kinés libéraux comme à tous les professionnels de santé de se conformer à un protocole sanitaire strict. La crise sanitaire induisait un changement des habitudes et du quotidien des cabinets de kiné libéraux. La volonté de ne pas surcharger l’hôpital conduisait les autorités sanitaires à renforcer les efforts pour maintenir les personnes âgées à domicile, appelant les kinés libéraux à multiplier les visites à domicile.

La crise du coronavirus, une nouvelle donne à intégrer dans l’activité du masseur kinésithérapeute

Les conséquences de la crise sanitaire dépassaient alors amplement les symptômes identifiés de la Covid-19, et les kinés libéraux étaient, à l’instar de bien d’autres professionnels de santé, témoins de ces conséquences induites, comme l’expliquait Marie Cayla en février 2021 :

Je vois plus de patients qui sont dans la plainte. Cette crise est une véritable épreuve psychologique. Les patients, qui avaient des activités associatives et sportives, reviennent au cabinet. Ils se démusclent et sont plus sensibles à la douleur. Vivement que tout reprenne son cours normal, cela sera bénéfique pour tout le monde.

Ces évolutions conduisaient un grand nombre de masseurs kinésithérapeutes à connaître un état d’épuisement professionnel, de burn-out, d’autant plus que ces professionnels de santé sortaient déjà d’une année 2020 complexe, qui les avait obligés à se démener. Et en mars 2021, Claire Dfr réagissait à ce constat :

« Je me reconnais bien dans la description et dans tous les commentaires, et cela fait du bien de savoir, que je ne suis pas seule…. Personnellement, j’ai débuté en tant que kiné il y a 3 ans et je me démène en termes d’horaires par semaine. Un rythme effréné avec peu de pause et surtout l’angoisse de prendre des vacances, même quelques jours de repos. Je n’avais pas imaginé cela lorsque je « rêvais » de ce métier. « 

Si les masseurs kinésithérapeutes se sentaient débordés, ils devaient en outre s’occuper d’une nouvelle typologie de patients.  Avec les règles sanitaires, le télétravail était alors devenu une généralité, et le mal de dos mais aussi le besoin de conseils pour adopter les bonnes postures dans des lieux de travail différents occupait alors une part importante de l’activité quotidienne des kinés ? Et que dire des formes de Covid long, pour lesquelles les masseurs kinésithérapeutes libéraux et hospitaliers étaient appelés à se mobiliser.

La crise du coronavirus aura donc bien constitué une grande partie de l’actualité des kinés libéraux en 2021. Pour autant, il serait réducteur de limiter cette année à cette seule crise sanitaire, comme nous pourrons le voir dans notre prochain billet.

Et vous que retiendrez-vous de cette crise sanitaire qui nous frappe depuis bientôt deux ans ? Quelles seront, selon vous, les conséquences durables dans votre quotidien, de cette crise sanitaire du coronavirus ?